La vente à réméré ou vente avec clause de rachat : comment l’exercer ?
Une vente en réméré est un concept dont la signification et la mise œuvre ne sont pas facilement perceptibles par tout le monde. Il s’agit d’un concept soumis à un régime spécifique. Qu’est-ce qu’une vente à réméré ? Quelles sont ses implications juridiques ?
La vente à réméré et le droit de rachat en question
La vente à réméré est encore appelée vente avec faculté de rachat. Lors de la vente d’un bien immobilier, les partis peuvent choisir de soumettre cette vente à la faculté de rachat du logement par le vendeur. Ce procédé anciennement appelé vente en réméré est possible sous certaines conditions.
La faculté de rachat est une clause dans le contrat de vente prévoyant que le vendeur conserve le droit de reprendre le bien vendu en contrepartie de la restitution du prix payé ainsi que des coûts de la vente et des travaux ayant été réalisés par nécessité ou ayant augmenté la valeur du fonds. Le rachat est une disposition contractuelle supplémentaire contenue dans le contrat de vente.
Bien que le vendeur vende l’article à l’acheteur, il se réserve le droit de le racheter à l’avenir. Le vendeur laisse une porte au cas où il changerait d’avis à l’avenir. Il a la possibilité que l’article vendu soit à nouveau le sien. Pour exercer ce droit, le vendeur doit faire une déclaration à l’acheteur.
Pour être opposable aux tiers, la faculté de rachat doit être prévue dans l’acte de vente et avoir été publiée au service de la publicité foncière.
Délai pour l’exercice du droit de rachat et opposabilité
La clause prévoyant la faculté de rachat ne peut être prévue que pour un délai de cinq ans maximum. Si elle est stipulée pour un temps plus long, elle est réduite à ce délai. Si aucun délai n’est prévu alors les parties au contrat sont considérées comme ayant opté pour le délai de cinq ans. Les parties peuvent également décider que la période de rachat sera inférieure à 5 ans.
Conséquences de l’exercice du droit d’achat
Ces conséquenses sont diverses.
Quels sont les effets juridiques ?
Lorsque le vendeur exerce le droit de racheter, l’acheteur doit lui retourner l’article acheté. L’exercice du droit de préemption ne porte pas préjudice au propriétaire actuel du bien. Le vendeur renvoie à l’acheteur le prix que l’acheteur lui a payé. Le vendeur doit également rembourser les coûts liés à la vente du bien immobilier ainsi que les dépenses effectuées sur l’article vendu, si elles étaient nécessaires ou augmentaient sa valeur. Les frais associés à la vente du bien choses seront, par exemple, les frais de préparation d’un acte notarié lors de la vente du bien ou les frais d’un avocat qui a aidé à négocier le contenu du contrat.
Le droit de rachat est inaliénable et indivisible.
Le droit de rachat est inaliénable signifie qu’il ne peut être transféré à d’autres personnes. Il n’y a aucun obstacle à l’héritage du droit de rachat. En cas de décès du vendeur de biens, ses héritiers pourront exercer le droit de rachat.
En revanche, l’indivisibilité signifie que l’objet du contrat ne peut être racheté en partie. Si le vendeur souhaite exercer le droit de rachat, il doit acheter à l’acheteur toutes les choses qui faisaient l’objet du contrat initial. L’indivisibilité protège l’acheteur. Grâce à cela, il a la garantie que le vendeur, lorsqu’il voudra exercer le droit de rachat, le fera pour tous les éléments.
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