Port de Nantes : découvrez toute l’histoire de ce lieu unique
L’histoire du port de Nantes est riche en rebondissements et en informations intéressantes. Son origine remonte à la bourgade de Condivicnum, plus tard appelé Portus Namnetum pour enfin s’adapter à l’appellation plus connue de Nantes. Il est situé à 56 km de l’océan et au fond de l’estuaire de la Loire. Principalement, le commerce du sel, de l’éteint, du cuivre ainsi que la vente des produits marins et agricoles étaient les centres d’intérêt de l’activité portuaire. L’histoire du port de Nantes demeure fascinante. On vous raconte.
Le port de Nantes du XIVe au XVIIe siècle : ouverture au commerce international
Encore appelés Port de Nantes de Saint-Nazaire, les premiers travaux de réfection y ont été entrepris par Saint-Félix au VIe siècle. Avec ces travaux, l’accessibilité est alors optimisée pour une expansion des activités potentielles avec la construction des différents ponts.
Toutefois, les activités n’ont pas été florissantes durant la période d’après le réaménagement de l’espace portuaire.
Il ne faudra attendre que les débuts du XIVe siècle pour constater une réelle ouverture du port de Nantes au commerce international. En effet, des bateaux partent vers l’Angleterre et l’Irlande chargées de vin, de chanvre et de toile.
Dans un contexte d’échange, d’autres navires reviennent avec des métaux et de l’huile.
Des traités de commerce sont signés pour permettre aux Hanséates de venir à la quête du précieux sel de Nantes disponible en baie de Bourgneuf.
La Castille, le Léon et Bilbao deviennent de grands noms de l’histoire de la signature des traités. Le port Nantes devient alors une étape de transit où les produits vivriers comme la laine et les fruits côtoient les produits manufacturiers comme les draps de Normandie.
Courant le XVIe siècle, le port de Nantes s’impose comme porte Atlantique d’Europe sur le débouché de la Loire, notamment grâce à la présence des marchands espagnols, irlandais, portugais, etc. Alors, au début du XVIIe siècle, le commerce en droiture s’ouvre avec l’arrivée à Nantes d’une forte cargaison de tabac en provenance des Antilles. C’est ainsi qu’en 1665, le commerce nantais s’élargit à la Chine, l’Inde et l’Afrique, notamment avec le Sénégal, sur signature d’une autorisation de ventes.
Le port de Nantes du XVIIIe au XXe siècle : 1er port d’Europe
Le port nantais fut propulsé au rang de premier port d’Europe grâce à la présence à 13 % des négociants internationaux à Nantes. L’installation de la Compagnie des Indes à Lorient en 1733 permet au port de Nantes de réaliser des profits considérables grâce à a traite négrière. La flotte armée qui accoste au port nantais représente les 42 % des navires français en circulation.
Nantes devient alors une destination stratégique pour le commerce triangulaire. En effet, après la vente des esclaves achetés en Afrique en Guadeloupe, en Martinique et à Saint-Dominique, les bricks négriers reviennent chargés de produits importés. Entre autres du rhum, du sucre brut, de l’indigo, du cacao, des épices et le tabac sont ramenés au port nantais pour une réexpédition vers d’autres ports d’Europe.
Naissance des avant-ports
L’ensablement de la Loire compliquera très vite l’arrivée des navires de grand tonnage à Nantes. La nécessité de trouver une solution s’impose, vu que le port nantais était devenu un point stratégique du commerce français. Alors, les ports Paimbœuf et Le Croisic deviennent des avant-ports depuis lesquels les marchandises sont chargées et convoyées par l’estuaire de la Loire sur des gabarres. Cette situation sera d’un grand avantage pour le port nantais dont le tonnage global brut passera alors à 261 163 en 1792.
Toutefois, les activités seront très vite ralenties. En effet, le déclenchement de la guerre civile, l’indépendance de Saint-Dominique et la promulgation du décret d’abolition de la traite des noires vont contribuer à la chute du tonnage à 43 242 dans les années 1807.
Malgré ces problèmes, le port demeure toujours un point essentiel dans l’importation du sucre. D’ailleurs, la houille nécessaire au fonctionnement des usines de raffinerie transite par le port de Nantes. À cet effet, Saint-Nazaire, Paimbœuf et Nantes sont en permanence reliés par des embarcations à vapeur.
Pour désengorger Nantes, le bassin de Saint-Nazaire est inauguré en 1856 et celui de Penhoët en 1881. Ainsi, Saint-Nazaire se hisse comme port de front de l’estuaire de la Loire. De facto, le port de Nantes s’offre plus de 4 millions de trafics au début du XXe siècle.
Le port de Nantes du XXe siècle à nos jours : unification des ports de la Loire
La construction de voies ferrées par les Américains venus à Saint-Nazaire en 1917, l’installation d’une raffinerie en 1931 et les appontements pétroliers rehausseront les activités des ports de l’estuaire. Ainsi, une unification est rapidement envisagée par le Comité d’Étude de la Basse-Loire. Mais la Seconde Guerre mondiale compromettra alors les projets avec d’énormes bombardements pour ne le rendre possible qu’en 1966.
Unifiés, les ports de l’estuaire deviennent ensemble le port autonome de Nantes Saint-Nazaire. Une nouvelle dynamique s’installe alors dans les activités portuaires, permettant d’avoisiner un trafic de 9,77 millions de tonnes. Désormais, il sera considéré comme le grand port généraliste de la façade atlantique. En 1991, il devient le Port Atlantique Nantes Saint-Nazaire afin d’optimiser sa visibilité.
Après bien des réaménagements, 1250 tonnes de marchandise transitent par le Port de Nantes. La compétitivité est alors renforcée grâce à un nouveau système de gouvernance installé en 2009. Dès lors, les chiffres en rapport avec le Port de Nantes ne cessent de grimper jusqu’à nos jours.