Vertou : Saint-Martin et les siècles d’histoire de la ville au muscadet
Situé à l’ouest de la France, Vertou est une commune du département de la Loire-Atlantique. Riche d’une superficie de 35,68 km2, elle fait partie du pays nantais et compte 29 219 habitants. C’est une ville qui charrie des siècles d’histoires et qui vaut pleinement le détour. Cap sur Vertou, la ville pleine d’histoire.
L’histoire de la commune de Vertou
Les habitants de la ville de Vertou se font appeler les Vertaviens. Cette appellation serait dérivée du nom celtique Vertaw qui serait à l’origine du nom Vertou. Il fut une époque, on l’appela même Vrezou.Des traces d’ossements humains, des flèches et des pierres meulières et plus récemment les vestiges des villas mérovingiennes sont la preuve que dans les temps immémoriaux, il y avait des hommes qui ont foulé la terre de ce qui est devenu bien plus tard, la commune Vertou.
L’église et la commune de Vertou
L’histoire de la ville est intimement liée à celle de l’église Saint-Martin de Vertou. Cette église porte le nom du premier prêtre de Vertou envoyé par l’évêque de Nantes. Saint-Martin fonda ainsi deux abbayes en 576. La première se trouve à l’emplacement actuel du presbytère. La seconde Abbaye se trouve derrière la croix Saint-Pierre.
Sur les ruines de l’église de 576 construite par Saint-Martin, les moines tentèrent de construire une nouvelle en 840. Cette nouvelle église inachevée ne vit jamais le jour à cause de l’invasion des nomades. En 945, la nouvelle église fut construite pour être une fois de plus décimée le 17 septembre 1793. L’actuelle église a été bâtie de 1875 à 1887 sur les ruines de cette dernière.
Déjà en 1790, Vertou était le chef-lieu de canton de l’ensemble des communes de Haute-Goulaine et de la haye-Fouassière. Les premières élections des membres de l’Assemblée Primaire eurent lieu le 27 mars 1790. Une fois élus, ces membres procédèrent à la nomination des administrateurs des communes.
La chaussée-des-moines
La chaussée-des-moines fut construite par les moines entre 1470 et 1650. C’est une infrastructure qui, à l’origine, devait servir de barrage pour retenir l’eau et faciliter du coup la navigation en amont de Vertou vers la Monnières sur la Sèvre et vers Château-Thébaud sur la Maine.
Le second objectif qui motiva la construction de cet édifice est de faciliter la communication terrestre entre les deux rives que sont le bourg du côté de la paroisse de Vertou et les villages de la barbinière et du Chêne. Cette infrastructure a facilité la navigation sur la Sèvre et a permis au cours de l’histoire de la commune de redynamiser le développement économique de la ville.
Le troisième objectif visait surtout à faire fonctionner un moulin banal. Ce dernier cessa de fonctionner en 1750.
En 1755, les moines percèrent une digue dans la chaussée pour rendre la navigation beaucoup plus continue. Ils firent payer le passage pour pouvoir rentabiliser l’écluse. Endommagée pendant la guerre de Vendée, elle fut entièrement restaurée en 1839 et, continue toujours de fonctionner.
L’histoire contemporaine de la chaussée-des-moines est faite de divers travaux d’aménagements qui permirent en 2020 de réaménager le quai. La circulation automobile fut ainsi réduite. Cette réduction est voulue puisque la commune compte créer un parc du côté ouest de la rive, précisément sur le coteau dominant. On dénommera ce parc, le parc du Chêne. Les parcs de la Sèvre et du Loiry compléteront les projets mais cette fois-ci de l’autre côté de la rive.
La Sèvre et le Maine
Quand on parle de la Sèvre dans la ville de Vertou, on pense au Parc de Sèvre, un parc crée de toute pièce par la municipalité de Vertou au bord de la rivière. Sa création remonte en 1968. Les travaux durèrent 7 ans et le parc qui fit place aux saules et marécages, fut livré en 1975. Ce parc comprend, du côté est, une plaine verdoyante de jeux, délimitée par la chaussées-des-moines. Les Vertaviens y célèbrent la fête des vendanges et la fête des cerises. De nombreux passionnés de pétanque, de pêche, de canoë-kayak y vont pour le calme qui y règne.
Pour les enfants, des aires de jeux furent aménagées et mises à leurs dispositions en juin 2008. Le parc de la Sèvre compte près d’une dizaine de restaurants tel que le Portillon d’Euskadi à portillon, l’Ecluse ou encore le Monté Cristo, pour ne citer que ceux-là.
La Maine est un affluent de la Sèvre nantaise et un sous-affluent de la Loire. Cette rivière prend sa source en Vendée puis traverse les rivières suivantes : Les Herbiers, Beaurepaire, Saint-Fulgent, Bazoges-en-Paillers, Chavagnes-en-Paillers, La Boissière-de-Montaigu, Montaigu-Vendée, apport de la « Petite Maine », Remouillé, Saint-Lumine-de-Clisson, Aigrefeuille-sur-Maine, Maison-sur-Sèvre, Château-Thébaud, Saint-Fiacre-sur-Maine, Vertou. Elle se verse dans la commune des Herbiers. Après ce long parcours, la Maine se jette dans la Sèvre nantaise. Une seule activité fut développée le long de cette rivière du XVIe siècle au XVIIe siècle : l’activité meunière.
Le vignoble et son muscadet
Le vignoble de Vertou est célèbre pour son muscadet de qualité supérieure. Il s’étend sur une grande superficie qui court du lac de Grand-Lieu aux coteaux de la Loire. Des milliers de touristes, à la recherche de saveurs originales, visitent, la joie au cœur, le vignoble du Muscadet, ce vin à la saveur exquise et très délicieuse.
Le tour du vignoble permet également aux visiteurs de découvrir des paysages verdoyants et pleins de surprises. Les vignerons qui comptent marquer l’esprit des touristes leur font goûter du vin issu du cépage « melon de Bourgogne » dans les caves touristiques.
De mai à octobre, les touristes sont invités par les AOC muscadet pour faire le Muscadétours. Le temps d’un week-end, ils pourront y découvrir du vin issu des « caves étonnantes ».