Il n’y a pas de compréhension réelle du passage en BIO sans s’imprégner de la Biodynamique. La naissance de la Biodynamique est consécutive aux travaux du Le philosophe autrichien Rudolf Steiner énonce sa conception de l’agriculture en juin 1924. Ses thèses sont développées par le biochimiste et agronome Erhenfried Pfeiffer, qui remet en cause les méthodes de l’agriculture moderne.
C’est la naissance du courant dit « Biodynamique » (la marque Demeter). Hans Muller, homme politique suisse, préconise dès 1930 l’autonomie des producteurs, le retour à la terre et les circuits courts entre producteurs et consommateurs. Ses théories sont complétées par le médecin suisse Hans Peter Rusch. En 1940, l’agronome anglais Albert Howard publie à son tour des théories sur la fertilité des sols et sur l’emploi d’engrais obtenus à partir de ressources renouvelables et compostées
Premiers cahiers des charges privés
Les premiers cahiers des charges privés définissant les pratiques de l’agriculture biologique, établis par les différentes associations en place, apparaissent en 1972. Les différents acteurs s’organisent peu à peu en syndicats professionnels, comme la FNAB (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique) qui voit le jour à la fin des années 70, et créent le GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique).
Les pouvoirs publics reconnaissent l’existence d’une « agriculture n’utilisant pas de produits chimiques, ni pesticides de synthèse » dans le cadre de la loi d’orientation agricole de juillet 1980, complétée par le décret du 10 mars 1981. En mars 1985, cette agriculture alternative est officiellement baptisée « agriculture biologique », permettant l’homologation à l’échelon national de cahiers des charges, et le logo AB apparaît cette même année, expression de la volonté de fédérer et outil pour aller plus loin avec une démarche de visibilité pour les consommateurs.
Réglementation européenne
Le mouvement se poursuit avec l’adoption d’une réglementation européenne en plusieurs étapes le 24 juin 1991, qui reprend les principes et définitions des textes législatifs français et leur application dans un premier temps aux productions végétales, et depuis le 24 août 2000, aux productions animales. Les produits biologiques, certifiés dans un pays de l’Union européenne par une autorité désignée ou un organisme certificateur agréé par l’autorité compétente, peuvent alors être commercialisés dans n’importe quel Etat membre. L’agriculture biologique est enfin définie et reconnue dans toute l’Europe, les échanges sont facilités et les consommateurs rassurés par l’harmonisation des mentions sur l’étiquetage.
Ainsi, l’ensemble du cadre administratif est prêt pour accompagner la transition de notre agriculture vers une agriculture duale et durable :
- 15 % d’agri-bio
- 85 % d’agri-conventionnelle dont les pratiques seront influencées par les agri-bio, notamment par la réduction d’intrant et l’utilisation de nouvelles pratiques agronomiques.
Plus d’information sur Gael Roulleau